Le porte-parole du pouvoir judiciaire iranien, Asghar Jahangir, a déclaré que les deux ressortissants britanniques récemment arrêtés dans la ville de Kerman, dans le sud-est du pays, sont accusés d’avoir mené des activités d’espionnage pour le compte des services de renseignement occidentaux.
Selon l’agence de presse officielle IRNA, Jahangir a précisé ce mardi 18 février : « Ces individus ont été surveillés avec la coopération des agences de sécurité et arrêtés par l’organisation du renseignement du Corps des gardiens de la Révolution islamique dans la province de Kerman. »
« Se faisant passer pour des touristes, les individus arrêtés ont collecté des informations dans plusieurs provinces du pays », a-t-il poursuivi.
Jahangir a ajouté : « Ces individus coopéraient avec des organisations secrètes liées aux services de renseignement de pays hostiles occidentaux. »
Le porte-parole du pouvoir judiciaire a également déclaré : « Les deux ressortissants britanniques ont été placés sous la surveillance des agences de renseignement et arrêtés lors d’une série de mesures de renseignement coordonnées alors qu’ils collectaient des informations dans la ville de Kerman. »
« Selon les observations des institutions de renseignement et de sécurité, le lien de ces individus avec plusieurs organisations affiliées aux services de renseignement étrangers a été confirmé, mais des enquêtes supplémentaires à ce sujet sont en cours », a indiqué Mizan, l’organe de presse du pouvoir judiciaire iranien.
La semaine dernière, l’ambassadeur du Royaume-Uni en Iran, Hugo Shorter, a rencontré les deux suspects, identifiés comme Craig et Lindsay Foreman, au bureau du procureur général de Kerman, sur la base d’une coordination judiciaire et de renseignement.
Cette rencontre a été organisée à la demande de l’ambassadeur britannique et approuvée par les autorités judiciaires iraniennes, avec la coordination de l’appareil sécuritaire.
L’Iran a déjà arrêté des ressortissants étrangers, y compris des citoyens ayant la double nationalité pour espionnage.
Les États occidentaux se sont souvent opposés à ces détentions, décrivant les personnes arrêtées comme innocentes.
Certains de ces prisonniers ont été libérés pour des raisons humanitaires, et d’autres ont été échangés contre des ressortissants iraniens détenus à l’étranger.
